Le profil de Dries Verhoeven a été banni de Grindr. L’artiste néerlandais a mis à mal l’application de drague par géolocalisation destinée à la communauté gay, en dévoilant sur la place publique des échanges privés, glanés là, sans en aviser ses partenaires potentiels.
Dans Wanna Play? Love in Times of Grindr [Voulez-vous jouer ? L'amour à l'heure de Grindr], Dries Verhoeven a mis en scène ses échanges sur des écrans géants installés à Kreuzberg, l'un des quartiers les plus bobos de Berlin. La performance a été commandée par le centre d'art Hebbel am Ufer (HAU) avec le soutien de l'ambassade néerlandaise.
L'artiste prévoyait ainsi de passer deux semaines dans la salle d'exposition où il affichait en direct les différents messages qu'il recevait et envoyait sur ses cinq smartphones. «Pendant quinze jours, ma vie aura lieu uniquement en ligne. Je vais contacter des hommes dans mon voisinage et tenter de les inciter à satisfaire mes besoins non sexuels. Je vais jouer aux échecs avec eux, prendre le petit-déjeuner, faire des crêpes, couper les ongles… Cela sera comme un laboratoire de recherche afin d'étudier la façon dont Internet peut servir de nouveau point de rencontre.» En exergue de son profil affiché sur le réseau, «Dries» - son pseudo - jouait sur les mots et sur ses fins : «Explorer les zones inconnues de Grindr. Essayer d'être courageux, gentil et créatif. Espérer l'inespéré.»
L’installation «Wanna Play? Love in Times of Grindr».
Le HAU a finalem