Alors, c’est comment ? Ben, c’est beau. Après cinq ans de rénovation, le musée Picasso, qui rouvre ce samedi ses portes à la date anniversaire de la naissance du peintre et reçoit pour l’occasion la visite de François Hollande (décidément tout en représentations culturelles ces temps-ci), est remanié et remis aux normes de façon convaincante. Il exhibe dès son abord une belle cour repavée et aplanie (pour être plus accessible) et une façade finalement débarrassée de la vilaine pergola de la discorde, cette structure de poutrelles métalliques massives venue se greffer là il y a quelque temps, et qui avait fait couler tant d’encre dans les derniers mois du mandat de la présidente précédente, Anne Baldassari.
Corrida. Les espaces d'exposition gagnés dans le sous-sol (où l'on suit un parcours thématique autour des ateliers du maître) et dans les combles (où s'expose la collection personnelle de Picasso, en regard intelligent de certaines de ses toiles) ont permis de doubler la surface muséale. L'architecture de Roland Simounet, qui avait, en 1985, transformé l'Hôtel Salé en musée, avec d'élégantes propositions de corniches et décrochages, a été avantageusement conservée par l'architecte Jean-François Bodin. Seule nouveauté, deux escaliers aux parois métalliques, aériens : rien à redire.
Le parcours, hors sous-sol et combles, est peu ou prou chronologique, exception faite de deux salles thématiques, l'une dédiée aux portraits et l'autre à la co