Programme mensuel pour enfants, décliné en manifestation tentaculaire (expositions, ateliers, conférences, concerts et boum), «Capitaine Futur» est une invention de la commissaire Jos Auzende qui, après avoir ouvert et programmé le Batofar à Paris (XIIIe) et exploré les franges artistiques avec le festival Infamous Carousel, a rejoint la Gaîté lyrique comme conseillère artistique.
En tant que défricheuse des formes les plus expérimentales, qu’est-ce qui vous a amenée à programmer pour les enfants ?
Les pratiques expérimentales parfois considérées comme mineures m’intéressent pour les avantages qu’elles présentent, à savoir une grande liberté à l’égard des normes, une extrême hétérogénéité, la capacité de détourner les habitudes, les modes d’expression et les logiques de pensée. Minoritaire et expérimental, le média art en est toujours à ses balbutiements et on peine à le classer parmi les autres formes artistiques et à le rendre plus accessible, moins effrayant. Les enfants visiteurs ne sont pas toujours considérés comme un public à part entière. Le programme artistique de «Capitaine Futur» voudrait montrer que les nouvelles technologies et la création contemporaine ne sont pas des domaines réservés aux grands. Il s’adresse aux adultes de demain comme à des participants actifs, partie prenante de l’exposition, autorisés à toucher les œuvres sans les mettre en danger.
Comment est né ce personnage Capitaine Futur ?
Il arrive que l’on se sente tout petit dans cette époque de changement d’échelle, dont il nous est aussi parfois difficile de