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Exposition

Capitaine Futur, apôtre de la perception

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Durant trois mois, la Gaîté lyrique propose un parcours sensoriel et interactif qui incite petits et grands à se plonger dans l’univers fascinant des sciences.
Installation «Starfield» réalisée par Cyril Diagne. (Photo Vinciane Verguethen.Voyez-vous)
publié le 26 octobre 2014 à 18h26

L'ombre du Capsulo plane sur le parvis de la Gaîté lyrique, centre des cultures numériques. Signe que Capitaine Futur a débarqué à bord de son vaisseau invisible, aussi furtif qu'un drone. La silhouette sphérique dessinée sur le sol par l'illustrateur Fräneck évoquera à certains celles, autrement menaçantes, des Drone Shadows de l'artiste britannique James Bridle, qui reproduit sur le bitume les ombres taille réelle des Predator.

L'exposition/expédition «Capitaine Futur et le voyage extraordinaire» s'installe pour trois mois dans ce lieu qui fut jadis la Planète magique, éphémère parc d'attraction indoor. Manifestation adressée aux enfants («de 3 à 103 ans», précise le sous-titre), elle offre d'emblée plusieurs niveaux de lecture. Présenté comme une plongée au plus profond de l'ordinateur, le parcours d'œuvres imaginé par la commissaire Jos Auzende est avant tout métaphorique. Il n'essaie pas de ventouser les enfants derrière un écran, ni de capturer leur attention dans des scénarios écrits d'avance, mais d'ouvrir leur imaginaire en composant un univers suffisamment abstrait et fluide pour permettre la rêverie, la divagation, l'expérience sensorielle.

Swing cosmique. Ici, le papier, le bois, le sable, l'encre ont tout autant leur place que le silicium. Comme la m