M. Chat retrouve le sourire. Au mois d’août, il avait dessiné plusieurs de ses célèbres félins jaunes et souriants sur les murs en travaux de la station de métro Châtelet, à Paris. Une intervention qui n’est pas du tout du goût de la RATP, qui avait porté plainte -comme elle le fait systématiquement- pour dégradation, réclamant 1800 euros de dommages et intérêts à l’artiste.
Ce mercredi matin, la 29e chambre du tribunal correctionnel de Paris a annulé l'ensemble de ces poursuites. «Tout est terminé, a déclaré à Libération Agnès Tricoire, l'avocate de Thoma Vuille, alias M. Chat. C'est très rare d'obtenir une décision comme celle-ci.» Pour cela, elle a «démontré que le prévenu a subi un préjudice du fait de la nullité de la plainte. La convocation ne permettait pas précisément de connaître le délit reproché et la peine encourue. Cela m'a donc empêché de préparer correctement la défense de Thoma Vuille. Et de conclure, c'est la fête.»
«Faire sourire les usagers»
C'est une victoire sur la forme -une plainte mal déposée- et non sur le fond. Mais même si la RATP n'a pas totalement changé sa politique vis-à-vis du street-art, Thoma Vuille estime qu'elle a «mis de l'eau dans son vin [pendant ce procès] en ne réclamant au final qu'un euro symbolique. Qu'elle n'a pas obtenu… Avec celui-ci, je vais offrir un café aux inspecteurs de la brigade anti-tag.»
Pour lui, son geste sur les couloirs humides de la station Châtelet était «destiné à fai