C'est dans un climat plus discret que celui de la Fiac, grand raout parisien dédié à l'art contemporain, que les portes de l'exposition «Jeune Création» se sont ouvertes, jeudi, au CentQuatre, dans le XIXe arrondissement de la capitale. Et bien loin, encore, de la tempête médiatique qu'avait suscitée l'installation de Tree, arbre de l'artiste Paul McCarthy, érigé le 16 octobre sur la place Vendôme, puis rapidement dégonflé.
Cartographie. Présidée par l'artiste Jérémy Chabaud depuis 2012, l'association Jeune Création investit de nouveau (depuis 2009) les écuries de l'institution parisienne, avec une sélection de cinquante-trois projets inédits (parmi les 3 000 reçus) d'artistes internationaux. «Le nombre est en diminution afin de laisser plus d'espace et de respiration aux différents dispositifs artistiques», précise son président. Pour cette 65e édition, parrainée cette année par l'artiste Mounir Fatmi, qui succède à Renaud Auguste-Dormeuil, la manifestation établit comme à l'accoutumée une cartographie de la jeune création contemporaine émergente. C'est «la mission première», insiste Chabaud.
Dans une scénographie créée par les artistes du comité de l'association, où d'ailleurs tout est à vendre, les œuvres bien sûr, mais aussi le mobilier (chaises, tables…), l'exposition propose une programmation dense à travers une multiplicité de médiums : peinture, installation, vidéo, net art… Parmi ce