Le street art est à la mode. Il explose littéralement partout. Depuis une dizaine d'années, les choses se sont un peu institutionnalisées, de grandes expositions ont eu lieu. A la Tate Modern en 2008, en 2009 à la fondation Cartier, au MOCA de Los Angeles en 2011 avec Art in the Streets, et cet été encore, avec l'exposition de Vhils au Museu da Electricidade, à Lisbonne. Et pour finir, la dernière Nuit blanche, à Paris, qui lui a réservé un parcours spécial dans le XIIIe arrondissement et pas seulement.
«Une grande partie de l'exposition est consacrée à l'histoire de ce mouvement artistique, complétée par un très riche état des lieux de ce qui se fait aujourd'hui. Un parcours qui va de la bombe jusqu'au tag 2.0, en essayant d'imaginer les nouvelles formes de demain», nous explique Jérome Catz, commissaire de l'exposition qui a lieu actuellement à la Fondation EDF et qui vient de publier le Street art, mode d'emploi (1). «Cette partie historique a été un véritable challenge, dont je suis assez fier», nous confie-t-il. Il propose une mise en perspective historique et chronologique, composée d'un ensemble d'objets : photos, planches de skate, pochettes de vinyles, revues spécialisées, affiches d'expositions, billets de concert, premières bombes de peinture, permettant de remonter le temps jusqu'aux premiers graffitis réalisés en 1967