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Justice

La justice écorne Aristophil, le roi du manuscrit

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La société, spécialiste des placements financiers en manuscrits rares, est visée par une enquête du parquet financier de Paris, qui l'accuse de promettre à ses clients un rendement irréaliste.
Gérard Lhéritier, créateur de la société Aristophil et du musée des Lettres et des Manuscrits, en avril à Paris. (Photo AFP. Martin Bureau)
publié le 20 novembre 2014 à 14h23

Les perquisitions opérées mardi dans les locaux de la société Aristophil, révélées par Le Point, vont profondément secouer le marché des manuscrits dont il est l'acteur principal. Le parquet financier de Paris a déclenché une action d'envergure : plusieurs dizaines d'enquêteurs ont débarqué dans le quartier Saint-Germain, à Paris, dans les bureaux de la société, de son Musée des lettres et du Manuscrit et de son Institut, mais aussi chez ses courtiers, à Lyon et Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes).

A lire aussi : «Aristophil gavé en lettre d'or», notre enquête sur le géant des manuscrits publiée en 2013

La Brigade Financière a aussi perquisitionné dans le quartier de l’Odéon l’un des fournisseurs d'Aristophil, Jean-Claude Vrain, un des plus importants libraires de la place. Par ailleurs, le serveur des emails de l'entreprise a été bloqué dans la journée de mercredi avant d'être rétabli.

8,5% d’intérêts annuels

Aristophil s'est spécialisée depuis onze ans dans le commerce de manuscrits, un secteur auparavant «en sommeil» selon son président fondateur, Gérard Lhéritier. L'entreprise propose notamment aux particuliers de prendre des parts d'indivisions autour d'autographes célèbres : le testament de Louis XVI, le manifeste surréaliste d'André Breton ou des manuscrits de Romain Gary. Au bout de cinq ans, si elle rachète les parts, Aristophil s'engage à ajout