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Les gammes picturales de Gonçalo Ivo

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Le peintre brésilien est exposé à la galerie Boulakia, à Paris.
«Contrepoint» de Gonçalo Ivo. (Photo Jean-Louis Losi )
publié le 1er décembre 2014 à 11h56

«Les peintres sont des vraies éponges», nous dit dans un français chantonnant et parfait, l'artiste brésilien, Gonçalo Ivo né en 1958 à Rio de Janeiro, architecte de formation, musicien amateur, qui vit et travaille entre Paris et Rio. Enfant, il admirait Mark Rothko, Miro, Georges Braque et ça se sent quand on regarde ses toiles colorées, à la galerie Boulakia, où il expose pour la deuxième fois. C'est l'époque où cet amoureux de la poésie reçoit en cadeaux ses premiers tubes de peintures que lui offre le poète peintre, José Paulo Moreira da Fonseca, un ami de son père, le poète Lêdo Ivo. A partir de ce moment-là, les couleurs vont remplacer les mots.

Malgré les lignes, les carrés, il se défend d'être un peintre géométrique. Il faut plutôt y voir des partitions musicales et poétiques creusées dans le sillon d'un Paul Klee, par exemple. D'ailleurs, certaines de ses toiles, qu'il peint en série, portent des titres évocateurs, tels que Contrepoint, Fugue, Accord ou encore Oratorio. On entend Bach ou Schubert, qu'il écoute probablement dans son atelier, tout comme Mozart ou la musique baroque italienne des XVIe et XVIIe siècles. Ces tableaux, comme des variations rythmiques, sont composés d'un assemblage de petits carreaux de toutes les couleurs, des rouges, des verts, des bleus, qu'il construit de haut en bas par couches successives d'épaisseur pour ret