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Le système sclérosé des musées français

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Recherches trop partielles sur les spoliations nazies, état des réserves insalubres, manque de réseaux... Un rapport parlementaire secoue la bureaucratie qui paralyse les musées français.
Au musée d'Orsay, en décembre. (Photo Reuters)
publié le 17 décembre 2014 à 11h36

Repenser la politique muséale. Telle est l’ambition affichée par une commission parlementaire d’information, qui a rendu aujourd’hui un rapport critique envers la gestion des collections et notamment la politique de restitution des œuvres pillées par les nazis. Cent trente pages, 47 propositions: Fleur Pellerin, qui n’a pas mis le patrimoine au top de ses priorités, a du travail à rattraper pour les fêtes, même si elle a pris un peu d’avance en laissant entendre qu’elle reprendrait certaines préconisations. Le petit cadeau de Noël a été ficelé ce matin à l’Assemblée par Isabelle Attard.

De gauche comme de droite, les quatre députés (1) sont unanimes pour dresser un constat sévère d’un système hyper-centraliste. Ils restent cependant prudents sur les moyens d’une réforme, sachant le temps et les moyens limités dévolus à la ministre.

A lire: Le rapport parlementaire sur la gestion des réserves et dépôts des musées.

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 Fiches de recherche

Pendant un an, ils ont tenu une quarantaine d’auditions, suivies de visites en régions, aux Etats-Unis, en Angleterre et, tout récemment encore, en Allemagne. Le passage le plus sensible de leur rapport porte sur les recherches sur la spoliation nazie, revenues sur le devant de la scène avec l’affaire Gurlitt. Les parlementaires rééditent ce constat: la France est à la traîne. Cent deux œuvres seulement ont été rendues, sur les 2 143 récupérées en Allemagne gardées par les musées nationaux, appelées Musées nationaux récupération (MNR) (2). Avec un net ralenti