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Libération
Critique

Art. Soixante et un, robots érotiques

publié le 2 décembre 2016 à 18h56

Derniers jours pour voir l'exposition du duo ! Mediengruppe Bitnik. Dans une pièce nimbée de rose, 61 «fembots» susurrent en chœur des propositions érotiques à l'instar des femmes du site de liaisons extraconjugales Ashley Madison. «Est-ce que ça vous dirait de partager une petite conversation instantanée un de ces jours», suggère l'une d'elle ? Les deux artistes zurichois, installés à Berlin, se sont inspirés du hacking en 2015 du site de rencontres canadien par un groupe d'activistes. Des données personnelles d'utilisateurs avaient alors été dévoilées, ainsi que la présence de 75 000 «bots» informatiques. Effectivement, pour pallier le faible nombre de femmes mariées inscrites, Ashley Madison avait eu recours à des «fembots». Ainsi, à Paris, le profil de 61 femmes algorithmes étaient consultables par les 44 000 utilisateurs. L'inquiétante installation, ici flirts de synthèse, poursuit la réflexion des artistes sur les liens homme-machine. ! Mediengruppe Bitnik s'est fait connaître pour avoir livré un colis avec une caméra à Julian Assange à l'ambassade d'Equateur et programmé un robot pour effectuer des achats sur le «darknet». photo ! Mediengruppe Bitnik