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Libération
Critique

Art Theanly Chov, la théorie de l’élévation

publié le 13 octobre 2017 à 19h16

Les personnages de Theanly Chov, en tongs, sarong ou bermuda Nike, flottent. En apesanteur, ils gardent la tête hors de l’eau, juste au-dessus d’une ligne de flottaison salutaire. Le jeune peintre cambodgien, installé à Battambang, a choisi ses modèles autour de lui, des proches ou des gens de la rue. Dans une société marquée par la dictature, la guerre, la corruption et la pauvreté, ses huiles sur toile sont des bouffées d’air coloré. Comme dans un rêve éveillé, les corps en extension à la recherche d’une goulée d’air pur, ces Cambodgiens surnagent. Theanly Chov, inspiré par les vieilles affiches de cinéma et par l’imagerie de propagande communiste, peint avec délicatesse usant d’aplats aussi vifs et tendres que des bonbons.