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Libération
Critique

Maison témoin

publié le 12 janvier 2018 à 17h56

Spécialisé dans les sujets liés à la guerre contre le terrorisme, le photojournaliste britannique Edmund Clark est autorisé, en 2011, à pénétrer une maison placée sous contrôle au Royaume-Uni. Ni véritable prison ni véritable habitation, celle-ci abrite un homme assigné à résidence parce que soupçonné d'être impliqué dans des activités terroristes. Méthodiquement, Clark scrute tous les recoins de ce lieu impersonnel. Entre 2005 et 2011, 52 hommes ont été ainsi détenus sans procès. «Je suis allé écouter Edmund Clark lors de son exposition à l'Imperial War Museum de Londres, raconte Mark Ghuneim. Dans la maison, l'homme enfermé était épouvantéà l'idée que l'on découvre le chat sur les photos. Il n'avait pas le droit d'en avoir un.»