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Libération
Critique

Art et Ciné

par
publié le 20 avril 2018 à 20h26

Art /Traits et tranches

Papier, colle, ciseaux, tirages photo. Edouard Taufenbach opère des trouées et dans ces béances, il fait entrer d’autres tranches de la même image comme sur des boules à facettes verticales et aplaties. Disséquant le temps, il creuse dans l’instant.

Spéculaire d'Edouard Taufenbach Galerie Binome (75004), jusqu'au 5 mai.

Ciné / Il était des idéaux

Avec un lyrisme tranchant, Jean-Paul Civeyrac - ancien étudiant à la Femis et désormais professeur à Paris-VIII - dépeint un groupe d’étudiants en cinéma passionnés, réunis autour d’un nouveau venu à Paris. Un portrait très délicat des idéaux de jeunesse - à contre-courant de l’époque - un geste fort ambitieux mais exécuté avec une très délicate simplicité, une limpidité noire et blanche qui laisse s’épanouir la parole et les visages.

Mes Provinciales de Jean-Paul Civeyrac… 2 h 17.

Ciné / Nico l’icône

Susanna Nicchiarelli se penche sur les dernières années de Nico, l’icône warholienne, actrice et chanteuse du Velvet - ici incarnée par l’actrice Danoise Trine Dyrholm de façon si troublante qu’on ne se pose pas du tout la question de l’imitation : triomphe de l’empathie. C’est un film sur la recherche d’un son - le son des bombes de l’enfance sur Berlin en flammes, dont Nico traque les échos au magnétophone tout au long de son ultime tournée de concerts en Europe.

Nico, 1988 de Susanna Nicchiarelli… 1 h 33.

Art /Mystiques gris-gris

La fréquentation des œuvres peut-elle consoler des peines et des maux qu’on endure ? «Talismans», à la fondation Gulbenkian, ne craint pas de caresser ce rêve-là, de réactiver cette puissance magique et magnétique, c’est-à-dire l’art et la possibilité de croire à son rôle de protecteur et de réparateur débordant d’empathie pour celui qui veut bien le considérer ainsi.

Talismans à la fondation Calouste Gulbenkian (75007), jusqu'au 1er juillet.