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La « no car » génération

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Pour les jeunes urbains qui n’aiment pas les voitures, ces modèles «cartoon », nés au Japon, réinventent le transport dans la ville. Ludique.
publié le 30 janvier 2010 à 15h00
(mis à jour le 15 mars 2010 à 15h19)

A Tokyo, un jeune sur cinq entre 16 et 25 ans affirme ne pas vouloir posséder de voiture. Les raisons invoquées sont multiples : prix trop élevé, inutilité face aux transports en commun, parkings inaccessibles, embouteillages, pollution et surtout une image obsolète liée à leurs parents, autant dire la honte pour un adolescent. Hier symbole de liberté et d’émancipation, l’automobile ne fait plus rêver. Le jeune urbain investit dans un smart phone et un ordinateur portable mais plus dans un crédit voiture.

Si le phénomène est encore minoritaire, il est corroboré dans certaines grandes villes européennes où, pour la première fois, on assiste à une légère baisse des inscriptions au permis de conduire. Impensable il y a encore dix ans, d’autant que ce sont les classes aisées habitant en centre-ville qui repoussent l’âge d’obtention du permis.

Pour faire face à ce désamour et tenter d’inverser la tendance, les Japonais ont mis en place, depuis plusieurs années, des groupes de travail constitués de jeunes adultes, les « no car », en leur demandant d’inventer leur voiture idéale. Leur recherche a principalement porté sur les petites voitures, les Midjets, des modèles de moins de 3,40 m développant au maximum 660 cm3, qui exonèrent leurs propriétaires de l’obligation de posséder un parking en ville. Cette catégorie, très prisée au Japon, est peu connue en Europe, mais se développe avec l’arrivée de la récente Toyota IQ (2,98 m) qui concurrence la Smart II (2,69 m).

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