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Libération

Auto : le virage risqué de l’électrique

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Au Mondial de l’auto, qui a ouvert jeudi à Paris, les constructeurs présentent leurs modèles écolos grand public.
publié le 30 septembre 2010 à 0h00

«Ce salon ne ressemblera à aucun autre.» Cette prophétie a été lâchée mardi par Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, juste avant l'ouverture du Mondial de l'automobile. Ouvert samedi au public, la thématique sera cette année plus électrique que jamais. 2010 va s'achever avec les premières commercialisations de voitures «branchées». Monsieur Tout-le-monde va pouvoir s'offrir une Peugeot Ion, une Citroën C Zero. Et dès l'an prochain, des Renault Kangoo et Fluence électriques… Un hall entier est consacré à ces engins, prêts à se connecter au réseau. Avec en vedette, les quatre modèles Renault, le constructeur qui y croit le plus, avec 4 milliards d'euros d'investissements. «Je pense que le véhicule électrique est une orientation inéluctable»,a martelé hier dans le Monde son PDG, Carlos Ghosn. Tout le monde s'y convertit, même les plus sceptiques comme PSA ou Volkswagen. Et tant pis si aucun d'entre eux ne sait vraiment où ce virage technologique les mènera. Passage en revue des défis qui conditionnent l'avenir du business électrique.

Le prix d’achat

Lèche-vitrines ou grande razzia ? Les Français auront-ils les moyens de s'offrir les très chères voitures électriques. Pour faire passer la pilule, les Ion et C Zero de PSA seront commercialisées en location, à un peu moins de 500 euros par mois. Il faut dire qu'à la vente, ces petites citadines coûtent 30 000 euros (bonus écologique de 5 000 euros déduit), soit deux fois et demi plus cher que leur équivalent thermique (C 1,