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Libération

En pilotage automatique

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Grâce à des radars ou des lasers, les voitures vont être capables de prévenir les dangers à votre place. Roulez, y’a rien à faire.
publié le 2 octobre 2010 à 11h17
(mis à jour le 4 novembre 2010 à 11h17)

Qu'il est loin le mythe de la voiture volante des années 2000. Oubliés les turbos réacteurs, les combinaisons argentées et les spacio dock pour embarquer vers Mars le temps d'un week-end. En 2010, l'automobile attend toujours son autorisation de décoller. La réalité ne rejoindra donc jamais la fiction ? Pas sûr. Une révolution plus insidieuse que la victoire sur l'apesanteur est en marche. Inexorablement, votre automobile mute en un objet doué de raison, capable d'évolution et d'initiatives. Certains modèles dialoguent déjà avec l'extérieur, reconnaissent les panneaux de limitation de vitesse et décident seuls de freiner face au danger. Et il ne s'agit que du prologue.
La première prise de pouvoir de l'ordinateur sur l'humain date de 2005 lorsque Mercedes équipe sa Classe S du Distronic. Sous ce nom énigmatique se cache le premier régulateur de vitesse capable de maintenir une distance de sécurité de façon autonome. Concrètement, cet ange gardien ralentit à votre place si vous flirtez trop près avec la voiture qui vous précède. Plus besoin de toucher les pédales. Mieux, si le radar scanne un obstacle sur la route, le Distronic sonne l'alarme et applique 30% de la force de freinage pour vous inciter à finir la manœuvre. Pourquoi 30%, alors que techniquement rien ne s'oppose à 100% ? Parce qu'à l'époque Mercedes n'a pas osé sauter le pas de la déresponsabilisation totale du conducteur. C'est une question d'éthique et plus prosaïquement d'a