Des boîtes à mouches et fards blanchissants du XVIIIème siècle jusqu’aux poudriers actuels sophistiqués: Lyon accueille plus de 200 pièces rares de l’art du soin et du maquillage, reflétant l'évolution de la femme jusqu'à nos jours.
De grandes maisons, notamment Guerlain et Givaudan, ainsi que des particuliers, dont l'expert Jean-Marie Martin-Hattemberg, ont ouvert leurs collections pour l'exposition «Le teint entre en scène».
Une première mouture en a été présentée en 2012 à Hong Kong dans le cadre du «French May Arts Festival», dédié aux arts français, dans une Asie friande du luxe hexagonal. Ces objets de beauté retrouvent un écrin naturel à Lyon, à la fois ville du théâtre, dont est issu le maquillage, et ville de la cosmétique, entre industrie pharmaceutique et chimie.
Dès le XVIème siècle en Italie, «les acteurs de la commedia dell' arte portaient des masques très maquillés et expressifs, pour être vus de loin, puis les acteurs eux-mêmes se sont maquillés», retrace Anne Camilli, seconde commissaire de l'expoistion.
La comédienne Marguerite Montansier fonde au XVIIIème siècle la maison Dorin, qui fournit la Cour. Ses poudres sont présentées à Lyon aux côtés de boîtes à mouches, ces touches de velours noir comme autant de grains de beauté, apposées sur le visage de la «discrète» ou la «coquette», selon les jours.
Des flacons à sel ou vinaigre, pour corriger les humeurs de ces dames, côtoient un coffret exceptionnel remontant aux a