Aussi nunuche que la pire des comédies romantiques à l'américaine, la dernière opération de la marque Dove qui veut dire aux femmes en gros : «Aimez vous comme vous êtes, vous êtes belle, tout le monde est belle, tu te trouves moche mais tu es belle, tu te vois avec des yeux cruels.» Mais on s'égare. De quoi s'agit-il ? D'un petit film d'environ trois minutes, genre expérience en hôpital de jour, tourné aux Etats- Unis, et qui annonce la prochaine campagne du marchand de savon et shampooing : avec Dove Real Beauty Sketches («les dessins de la vraie beauté par Dove»), les publicitaires de l'agence Ogilvy Toronto se sont déchaînés.
«J'ai un regard de cocker»
Le pitch : des femmes au physique tout à fait banal s'installent dans un loft so typisch New York, sans savoir ce qui va se passer. Là, un type, genre quinqua pimpant, les écoute avec bienveillance se décrire, «j'ai un grand front», «j'ai une mâchoire de cheval» (c'est pas faux, en même temps), «j'ai un regard de cocker» et autres «nez de Pinocchio».
Auparavant il a expliqué, face à la caméra, qu'il va les dessiner d'abord telles qu'elles se décrivent, sans les regarder, puis telles qu'elles sont décrites par des gens avec qui elles ont passé un peu de temps. Le gars en question n'est ni fou à lier, ni barbu viennois, il est, - tiens- toi bien au crayon - ancien portraitiste au FBI... Rien moins. Donc Gil Zamora fait des portraits-robot pour Dove (qui avait déjà fait le buzz avec sa campagne de femmes plutô