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azote

On cryo miracle ou on cryo scandale ?

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Incursion dans une cabine à -120°C, et 40 euros les trois minutes, censée traiter douleurs et dépressions.
Franck Ribéry en pleine séance de cryothérapie, lors de l'Euro 2012. (Photo A.Bibard Fep Panoramic)
publié le 18 avril 2014 à 18h07

Le malheureux collègue est entré flapi et flippé dans la cabine et ressorti flapi (il a dormi quinze heures par la suite) mais rassuré sur l’état de ses bijoux de famille, ressortis non congelés de l’endroit à - 120°C, oui, tu as bien lu, - 120°C, un genre de sauna mais dans l’autre sens puisqu’il s’agit là de cryothérapie telle que pratiquée pour les sportifs par exemple.

Thérapie par le très froid, donc, le collègue a le poil hirsute et les dents qui claquent. Il ne faut pas rester plus de trois minutes, sinon, tout simplement «on gèle», explique Antoine Boutin, le jeune patron de cette mini-entreprise, entre salle de sport et vente de service «de pointe», qui a pour lui une vague formation médicale, une plus solide formation de rugbyman et encore plus d'idées pour trouver des niches à pognon là où elles sont tendance bien-être et moi, je soigne mon corps : comme cette cabine importée de Pologne.

Uberflippé. «Dans les pays de l'Est, en Allemagne, on soigne les sportifs comme ça depuis des années», dit le chef d'entreprise qui a trouvé cette méthode cryothérapeutique (le froid est utilisé et connu depuis des lustres pour soigner les traumatismes) après un accident de la route et avoir été soigné comme ça par nos excellents amis d'outre-Rhin. A l'entendre, le très grand froid dispensé dans sa cabine (40 euros la séance) par de l'azote en fût, soigne tout : la dépression, les pathologies inflammatoires, les hormo