Florence, l’Italienne, a sa parfumerie historique (402 ans) bien nommée Santa Maria Novella. Ramdane Touhami aimerait que Paris en adopte une autre nommée Buly. Cet entrepreneur touche-à-tout, passé entre autres par la mode (deux marques de vêtements et un concept store à la fin des années 90), les parfums de niche (feu la boutique Parfumerie générale) et les bougies (Cire Trudon) vient d’ouvrir une «officine universelle» dédiée aux cosmétiques, rue Bonaparte, entre les Beaux-Arts et la Seine. Buly (et non Bully qui signifie truand en anglais) ne vend que des produits fabriqués en France mais dont les essences ont été dénichées aux quatre coins du globe, du Mont-Athos à la forêt amazonienne, du Maroc au Japon. Chaque destination recèle un secret de beauté que Ramdane Touhami, aidé de son épouse Victoire de Taillac, a rapporté jusqu’à la bourgeoise rive gauche.
Si l'enseigne annonce que la maison existe «depuis 1803» c'est qu'elle fait renaître de ses cendres une très ancienne officine d'apothicaire créée par le parfumeur Jean-Vincent Bully. L'homme acquit un temps la notoriété grâce à son tonifiant «vinaigre de toilette» et inspira Balzac qui en fit son héros dans César Birotteau. C'est grâce à Arnaud Montebourg, «un ami» que Ramdane Touhami a découvert le personnage qui allait donner son nom à ce nouveau projet.
La boutique, installée dans une ancienne galerie d’art, a été décorée pour que le client potentiel ait l’impression de pénétrer un