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Analyse

LEGISLATIVES 97. 29 CARTES POUR COMPRENDRE LE PREMIER TOUR. Les «contre» stagnent. Depuis 1993, le vote protestataire n'a pas progressé. Mais le clivage esquissé depuis Maastricht entre villes et zones périurbaines s'accentue.

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publié le 27 mai 1997 à 2h04

Depuis 1992, il est apparu que, après des décennies de stabilité,

l'espace électoral français connaissait des mutations considérables. Le premier choc date de 1988. La réélection de François Mitterrand s'était accompagnée de gains importants dans des terres traditionnellement acquises à la droite, comme à l'Ouest et en Alsace. Cette évolution a été confirmée aux municipales de 1989 et de 1995, qui ont fait du PS la force dominante dans les villes de ces régions. Autre signe spectaculaire: en 1992 avec le référendum de Maastricht. La vision habituelle organisée autour du clivage gauche/droite se trouvait mise en question. L'approche géographique interdisait une réduction à des situations anciennes: si la carte des territoires du «oui» ressemblait à bien des égards à celle de la droite traditionnelle, il fallait en superposer une autre, celle des grands centres urbains, pour prendre en compte la totalité de l'espace favorable à Maastricht. On avait dans le même «camp», d'un côté, des «pays» «démocrates-chrétiens», constitués de régions modérées plutôt réticentes face au centralisme de l'État et bienveillantes à l'égard de l'Europe et, de l'autre, des réseaux de centres urbains animés par les groupes sociaux les mieux dotées en «capital social», économique ou culturel, les plus internationalisés et les plus en phase avec les mutations du système productif. 1- LA STAGNATION. Après ce premier tour des législatives de 1997, le premier constat, national, est que les courants protes