L'euro va-t-il signer l'arrêt de mort des écarts de prix des
voitures en Europe? Certainement pas du jour au lendemain. Un pointage réalisé en mai dernier par la Commission européenne révèle plus de 40% d'écart entre le prix minimum et le prix plafond pour 20 voitures parmi les 75 figurant dans l'échantillon. Dans sa chasse aux prix bas, le consommateur Français devait se rendre en Espagne ( 18,6% sur une Ford Fiesta), au Portugal ( 21% sur la Ford Escort), et surtout aux Pays-Bas ( 20% sur la Peugeot 306 et la Citroën Xanthia). Ces écarts chagrinent la Commission européenne. Dans un grand marché unique, ouvert à la concurrence, de telles différences de prix sont anormales. Bruxelles attend donc la monnaie unique avec beaucoup d'impatience. Fin janvier, la Commission publiera les écarts constatés en novembre, quelques petites semaines avant le débarquement de l'euro. La fin des mandataires. Si les prix se resserrent nettement, c'est que le grand marché de la voiture se dessine. Et les mandataires, ces intermédiaires qui traquent en Europe les prix les plus bas pour le compte des particuliers, pourront envisager tranquillement leur reconversion.
Si les écarts persistent, ce sont les constructeurs et leurs réseaux de concessionnaires qui devront se faire du mouron. Ils bénéficient pour un temps encore d'un régime de faveur, qui les protège de la concurrence. Mais Bruxelles pourrait mettre le holà. Dans deux ans très exactement, la Commission dressera un nouvel état des lie