Le développement international d'une école n'est plus un luxe mais
une nécessité. «Il existe dans le domaine des formations un mouvement international dans lequel il convient d'avoir sa place, un peu comme le réseau Internet»,affirme une étude réalisée par le Centre d'étude sur les formations d'ingénieurs (Cefi) (1). Et ce mouvement s'accélère et se professionnalise sous la pression des entreprises qui internationalisent leurs recrutements et des étudiants qui, de plus en plus nombreux, inscrivent «l'étranger» dans leur plan de carrière . La quasi-totalité des établissements français l'ont intégré et proposent aujourd'hui dans leurs cursus des séjours à l'étranger. La proportion d'élèves voyageurs atteint même 50% à l'Institut national des sciences appliquées (Insa) de Lyon et 80% à l'Institut français de mécanique avancée (Ifma). Le passage à l'étranger est devenu obligatoire à l'Ecole des mines ou à l'Ecole centrale. Ces échanges s'effectuent dans le cadre de partenariats avec des université étrangères, et ceux-ci ne cessent de se développer: certains établissements désormais ont jusqu'à 50 partenaires en Allemagne, en Grande-Bretagne ou en Espagne.
Si bien que les formations bidiplômantes, sanctionnées par un diplôme français et étranger, se multiplient. L'étude du Cefi dénombre 222 accords de doubles diplômes passés entre des écoles françaises et étrangères, et cite l'exemple de Time (Top Industrial Managers for Europe), le réseau mis en place par l'Ecole centrale de Pari