Rome, de notre correspondant.
Faut-il faciliter le licenciement pour créer de l'emploi? La question est actuellement débattue en Italie. La législation du travail en matière de licenciement y est en effet beaucoup plus contraignante pour les entreprises de plus de 15 salariés que pour les toutes petites. Les «plus de 15» sont obligées de faire des plans sociaux en cas de baisse de régime, tandis que les «micro» sont habilitées à se séparer individuellement de leurs collaborateurs, même s'ils n'ont pas failli à leur tâche. Evidemment, cela rend le passage de 15 à 16 employés particulièrement délicat, pour ne pas dire dissuasif. Le chef du gouvernement de centre gauche Massimo D'Alema milite donc pour un assouplissement du droit du licenciement qui permettrait, dit-il, aux PME de créer plus d'emplois. Il souhaite pour cela revoir le statut des travailleurs adopté en 1970, qui interdit aux entreprises de plus de 15 employés de licencier individuellement une partie de leur personnel pour des motifs économiques. Selon son analyse, beaucoup d'entreprises freinent leur expansion pour ne pas devoir dépasser le seuil fatidique des 15 ou ont recours, au-delà de cette limite, au travail au noir. Le gouvernement envisage de permettre aux sociétés qui dépassent le seuil fixé de déroger pendant deux ou trois ans au statut des travailleurs. Le président du patronat italien, Giorgio Fossa, a immédiatement soutenu l'initiative en dénonçant la philosophie des seuils qui modifie les règles selo