A la CFDT, Nicole Notat est l'arbre qui cache une forêt d'hommes.
Loin d'être la plus mal placée en matière de parité (lire encadré), la CFDT est pourtant un bon exemple. «Plus on monte dans la hiérarchie, dit Annie Thomas, secrétaire nationale à la confédération, moins on retrouve de femmes.» Sur les 22 unions régionales du syndicat, 19 sont aux mains des hommes. Mais à la base, les femmes turbinent en nombre. «Nous avons 46% d'adhérentes, dit Annie Thomas, secrétaire nationale. En 1995, elles étaient 39%.» Une belle et rapide augmentation que la confédération attribue notamment à la réduction du temps de travail (RTT). «Dans beaucoup d'entreprises, ce sont souvent les femmes qui portent le dossier des 35 heures et négocient. Les lois de Robien et Aubry ont entraîné créations de section et mandatements (1). Grâce à la RTT, nous investissons des lieux où nous n'étions guère implantées: les PME-PMI où le personnel féminin est très présent.» Même si, ces dernières années, des Nicole Notat, Annick Coupé, Claire Villiers «sont devenues visibles dans le champ social et syndical, remarque Josette Trat, sociologue à l'université Paris-VIII et au CNRS, il demeure encore un très grand décalage entre la participation active des femmes dans les luttes, ou à la base des syndicats, et leur faible représentation dans les instances de décision.»
Efforts. Alors, pourquoi ne prennent-elles pas l'ascenseur de la promotion hiérarchique? «Dans les organisations, les règles du jeu sont encore imp