Farida a 30 ans. Grâce à la «job rotation», elle a intégré pendant
six mois en CDD une entreprise de la plasturgie dans le Nord. Elle l'a quittée en novembre. Depuis, elle est toujours en recherche d'emploi mais tire un bilan positif de cette expérience.
«J'ai connu la "job rotation en allant à l'ANPE. Ils recherchaient des vérificatrices de nappes. J'ai postulé, j'avais envie de changer. Cela faisait plus de trois ans que je faisais de l'intérim dans des entreprises de la VPC. Il y a eu plusieurs séances d'information. On nous a expliqué ce qu'était la «job rotation», que nous allions remplacer des salariés en formation. Ils ont insisté sur le fait que ce remplacement ne déboucherait peut-être pas sur un contrat plus long. Cela en a démotivé certains, pas moi.
«Avant d'intégrer l'entreprise, nous avons passé une semaine en centre de formation. On nous a présenté l'entreprise, le fonctionnement des services. J'ai trouvé ça très intéressant. Cela facilite l'intégration. Dans l'intérim, on n'a jamais autant d'informations sur l'entreprise où l'on est envoyé. Je n'ai pas été parachutée sur le poste comme ça. Pendant cinq semaines, j'ai travaillé en doublon avec la vérificatrice de nappes que je devais remplacer. Je me suis vite sentie intégrée. Elle m'a montré comment détecter les défauts dans les mètres de nappes. J'ai appris à programmer la machine pour qu'elle coupe le tissu au métrage demandé. Je m'occupais aussi de l'emballage et de l'envoi des colis. Il y avait toute une