San Jose (Californie), envoyé spécial
Difficile de ne pas se perdre lorsqu'on a rendez-vous chez Cisco systems, à San Jose, ville principale de la Silicon Valley. Les bâtiments aux allures sobres, tous identiques, se succèdent sur plusieurs kilomètres. Le constructeur informatique, spécialisé dans les équipements pour réseaux, a grandi tellement vite qu'il n'a pas été possible de tous les regrouper. «Il y a dix ans, lorsque je suis arrivée, nous étions 44, se souvient Barbara Beck, la directrice des ressources humaines. Aujourd'hui, nous sommes plus de 17 500.» Et chaque jour, entre 13 et 18 personnes viennent grossir l'effectif. Pour les attirer, Cisco mise avant tout sur son site web, qui amène 60% des embauches. 80% des CV reçus sont soumis électroniquement, à raison de 10 000 par mois.
Intérêts. «Les gens que nous recherchons ont déjà un travail qui leur procure de la satisfaction et du succès, précise Barbara Beck. Ce sont des chercheurs passifs. Ils ne parcourent pas les petites annonces dans la presse.» Premier objectif: les amener à la rubrique «Trouver un emploi» du site. Pour ce faire, Cisco mène campagne sur le réseau. Et pas au hasard. Le constructeur commence par organiser des groupes de travail avec ses employés ou ceux d'entreprises concurrentes «les plus intelligents, les meilleurs», précise Barbara Beck pour connaître leurs centres d'intérêt. Il repère ainsi les sites les plus prisés par ses candidats potentiels et y place des bandeaux publicitaires. «Lo