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EMPLOI: Parties de chasse sur le Net. Une traque sans repos. On peut être sollicité sans forcément quitter son job.

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publié le 12 avril 1999 à 0h41

C'est la chasse en continu. Sans répit. Vingt-quatre heures sur

vingt-quatre et sept jours sur sept. Sur l'Internet, la traque à l'emploi ne cesse jamais. Tout est fait pour amener le plus grand nombre de candidats à y participer. Même ceux qui ne cherchent pas à quitter leur job sont sollicités par e-mail: «Méfiez-vous des fusions et acquisitions. Aujourd'hui, vous êtes tranquille. Mais demain qui sait?» Ou bien «Aucune organisation n'est un port tranquille. La certitude d'avoir un emploi sûr n'existe pas.» Ou encore «Nous sommes à l'ère des restructurations, réorganisations en tout genre avec pour inévitables conséquences une série de licenciements.» Les sites fourmillent prévenant le quidam des risques encourus s'il n'est pas constamment en alerte, prêt à bondir sur une autre opportunité. Cela ne vous coûte rien de laisser votre curriculum vitae, lui dit-on. Au contraire, «Nous allons vous proposer les outils qui vont vous permettre de mesurer votre pouvoir d'attraction sur le marché de l'emploi.» Exigeant. C'est sur cette promesse que l'ITTA, association de compétences dans les technologies de l'information basée en Arizona aux Etats-Unis, (www.it-ta.com) invite les internautes à s'inscrire. Ce site est en effet censé permettre aux salariés oeuvrant dans les secteurs de l'informatique, ou ambitionnant d'y travailler, de «tâter la qualité de l'eau». C'est-à-dire de «vérifier constamment leur valeur et de voir qui s'intéresse à leur profil». Un clic, puis un autre, et l