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EMPLOI. L'objet. Le porte-monnaie qui lave plus blanc.

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publié le 19 avril 1999 à 0h46

De belles auréoles sur un uniforme font tache devant le client. Pour

les 2,5 millions de salariés qui travaillent dans une tenue imposée par leur employeur, le nettoyage cause du tracas. Bien souvent, il faut glisser l'uniforme dans ses lessives, ou le porter au pressing. Dans un cas comme dans l'autre, le salarié en est de sa poche. Quelques employeurs confient à des sociétés de services l'organisation de sessions de ramassage du linge sale: on le dépose souillé, on le récupère propre et repassé. Le risque: rater l'heure de la collecte. Et quand les horaires des salariés varient beaucoup dans l'entreprise, ou que celle-ci est «atomisée» sur plusieurs sites, l'opération devient compliquée à organiser. La Fnac, Séphora, le groupe Nicollin (collecte d'ordures ménagères) ont opté pour le porte-monnaie électronique. C'est une filiale du groupe Accor, Clean Way, qui a eu l'idée de commercialiser ce service, et, du coup, bon nombre d'hôtels haut de gamme du groupe (Sofitel, Novotel, etc.) en bénéficient. En tout, 40 000 personnes disposent de ce porte-monnaie électronique, assure le dossier de presse de Clean Way, qui vient de signer un gros contrat avec Air France. Concrètement, chaque employé reçoit une carte à puce chargée d'un crédit de points de nettoyage. Chez Air France, le porte-monnaie électronique comptabilise 140 points pour un trimestre. A l'employé de décider quand le nettoyage s'impose. Il se rend alors dans un des 700 pressings affiliés et fait débiter son porte-monn