La secrétaire d'Etat à la Formation professionnelle, Nicole Pery
prépare une réforme de la formation professionnelle qui devrait voir le jour en l'an 2000. «En France, la formation professionnelle est étroitement connectée au travail. La loi de 1971 a obligé les entreprises à la financer, donc à l'organiser, ce qui a permis à l'époque de garantir un accès à la formation au plus grand nombre. Mais plus aujourd'hui. Un salarié sur cinq change d'entreprise tous les cinq ans. La mobilité accrue, le chômage, privent de formation une part croissante de la population active. Pour les autres, le système actuel se révèle très inégalitaire: les peu qualifiés 40% de salariés entrent sur le marché du travail sans diplôme sont les derniers servis. Je préconise donc de mettre en place un droit individuel à se former, transférable, c'est-à-dire utilisable tout au long de la vie, qu'on soit en activité ou au chômage, salarié ou non. Un tel dispositif ne peut être garanti que paritairement. C'est aussi dans le cadre de la négociation que devra être délimitée, en partie, la part de la formation qui revient à l'entreprise (adaptation au poste de travail), et celle concernant la progression personnelle et professionnelle qui pourrait partiellement être effectuée hors du temps de travail. Encore faut-il pour cela construire une offre de formation adaptée à cette nouvelle donne. Les acquis et expériences ne sont pas encore suffisamment pris en compte dans le système actuel. Nous y travaillons