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EMPLOI. La formation buissonnière. Le virage 35 h.Les formateurs doivent réviser leurs offres.

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publié le 19 avril 1999 à 0h46

A la Fédération de la formation professionnelle (FFP), le compte à

rebours a commencé. L'échéance des «35 heures pour tous» se rapproche, et le petit monde des formateurs s'apprête à vivre une révolution de palais: «Le temps de travail diminuant, les formations vont se resserrer sur le coeur du métier. Inversement, une partie du temps libéré pourra être consacré à de la formation. Certaines entreprises ont d'ailleurs commencé à encourager cette pratique», explique Marie-Christine Soroko, déléguée générale de la FFP. Voici donc qu'un champ nouveau s'ouvre, celui de l'individu venant en solo se former après son travail. L'offre va devoir s'adapter à cette nouvelle donne. «L'éclatement des temps de travail va nous obliger à recaler nos horaires, ouvrir les centres de formation plus tard le soir, les week-ends. Et puis nous étions plutôt habitués à pratiquer la formation en entreprise, en groupe et en face-à-face avec les stagiaires. Demain, nous aurons à gérer des demandes individuelles et à revoir nos modes de transmission du savoir, intégrer plus l'Internet et le CD-Rom, réviser nos catalogues, revoir nos tarifs», précise la déléguée générale.

Du côté de l'offre publique de formation, même agitation. Claude Allègre l'a répété à l'envi: la formation continue constitue l'une de ses priorités.

La seule concrétisation visible à ce jour de cette volonté a été d'inciter les universités à développer leur potentiel d'offre, qui en 1996 atteignait environ les 370 000 stagiaires (écoles d