A Strasbourg, la brasserie Kronenbourg fait partie des meubles de la
ville. Un morceau du patrimoine économique local qui a son rôle à tenir. Un bout de rive de l'univers Danone, auquel elle appartient. Soucieuse de ce qui se passe à sa porte, l'entreprise s'est lancée en 1996 dans la «politique du coup de main»: aider tous ceux qui créent des emplois en leur apportant un soutien financier et technique. «Nous sommes des privilégiés à Kronenbourg. Nous vivons dans une tour d'ivoire, entourés de quartiers moins favorisés. Nous ne pouvions pas restés insensibles», explique Jimmy Majerfeld, recruté par le groupe pour lancer en 1996 la fondation Kronenbourg. Chaque année, la structure a déboursé 1,5 million de francs, porté une trentaine de projets, avec à la clé, 250 à 300 emplois créés pour des personnes en situation d'exclusion. Faiseur de bière, le groupe s'est concentré sur ce qu'il connaît, favorisant la création de cafés en zones urbaines sensibles, de commerces en milieu rural, d'entreprises d'insertion dans la restauration ou l'agro-alimentaire. Café-musique. Dans ce vaste plan de solidarité, les salariés ont leur rôle à jouer. Ils parrainent des projets soutenus par la fondation, offrent du temps, des compétences, les leurs ou celles de leurs collègues. Secrétaire, Pascale Nachez a accompagné la naissance d'un café-musique dans un quartier difficile de Montbéliard. «J'ai pas mal sollicité le directeur juridique de Kronenbourg pour obtenir des conseils, je les ai aidés