Londres correspondance
«Il s'agit pour moi d'une passerelle idéale pour passer du monde du travail à celui, moins actif, de la retraite.» A tout juste 50 ans, David Dennis s'est mis à réfléchir à l'avenir et à la forme qu'il souhaitait donner à sa retraite. Après vingt-huit années de service au sein de Marks & Spencer, il n'envisageait pas de finir sa carrière comme directeur des ressources humaines. Non pas que ce Britannique soit blasé par son poste mais plutôt conscient qu'il ne lui reste plus grand-chose à apprendre.
L'an passé, la chance lui sourit. Marks & Spencer lui offre la possibilité d'être détaché durant deux ans au sein de l'association Crisis, l'un des équivalents anglais des Restos du Coeur. La formule a un avantage majeur. Davis Dennis continue durant toute cette période à toucher l'intégralité de son salaire et à bénéficier des avantages maison. «Après une année au sein de Crisis, j'ai la sensation d'avoir fait le bon choix. Mon savoir-faire acquis chez Marks & Spencer me permet de conseiller le personnel de Crisis. Je découvre, en plus, le monde du bénévolat tout en ayant le regard de celui qui n'a connu que le monde des affaires. Chaque jour, je réalise que les deux sont complémentaires et que ça compte pour faire avancer les choses.»
C'est en 1970 que Marks & Spencer s'est lancé dans la politique du secondment. Chaque année, 25 personnes sur les 300 employés du siège londonien peuvent bénéficier de cette possibilité d'être payés tout en travaillant pour d'au