Pippa Montgomery-Smith, 25 ans, est ingénieur en génie civil. De
nationalité britannique, elle a été embauchée fin 1998 par la SNCF pour manager des équipes de maintenance sur voie, inaugurant ainsi le programme de recrutement européen.
«Travailler en France m'a toujours tenté. Je connais bien la langue, le pays, pour avoir fait un an d'études à Lyon dans le cadre d'Erasmus (1). D'ailleurs, le cabinet londonien d'études en génie civil où je travaillais avant d'intégrer la SNCF devait me détacher un an sur un chantier français. Quand ce projet a été annulé pour des histoires de non-conformité à la législation européenne, j'ai décidé de chercher un emploi en France. Car, ici, les ingénieurs ont un meilleur standing. Le titre d'"ingénieur signifie vraiment quelque chose.
J'ai postulé dans les entreprises de génie civil et à la SNCF qui est, pour moi, le top dans la construction ferroviaire. Ma candidature est tombée à point. La SNCF se lançait dans le recrutement de jeunes cadres européens. Tout a été très vite: six mois après avoir envoyé ma candidature, j'étais convoquée aux entretiens d'embauche. Ce qui a joué en ma faveur? C'est le développement prévu à l'international via la nouvelle filiale SNCF International. Lors des entretiens, on m'a bien demandé si j'étais prête à m'expatrier. Cela m'offre des perspectives de carrière intéressantes" Mais ce qui m'a séduite, c'est qu'on propose aux ingénieurs des postes de management. Comme le déroulement de carrière est balisé, je sais