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Le tracteur pulling. Tous derrière la F1 des bocages. But du jeu: tirer une remorque de 25 tonnes sur 100 mètres.

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publié le 12 juillet 1999 à 23h43

Bernay, envoyé spécial.

De beaux esprits ont affirmé que le tracteur pulling serait né du croisement d'un châssis de Massey-Fergusson et d'une turbine d'hélicoptère. Il va sans dire que seul un oeil très au fait des choses agricoles est aujourd'hui en mesure de détailler une telle naissance. C'est d'ailleurs ce qui fait tout le charme de cette discipline sportive à l'histoire encore balbutiante. Il semblerait toutefois que ce pilotage d'un genre nouveau soit à mettre au crédit de fermiers américains qui, lassés de garder les vaches, n'ont pas eu grand-peine à se convaincre qu'il serait chose plaisante de tracter de considérables charrues, juste comme ça, pour voir quel tracteur sortirait victorieux d'une telle épreuve.

Coupe d'Europe. Avec les progrès de la mécanique, ce qui n'était qu'un amusement a pris une dimension nouvelle. C'est ainsi que, depuis près de dix ans, le tracteur pulling attire à Bernay dans l'Eure près de 15 000 spectateurs. Le plateau de cette première manche de la Coupe d'Europe 1999, point de départ de la saison internationale, était somptueux, ont dit les organisateurs (59 participants, 9 pays représentés). Il y avait là, en vedette américaine, le tracteur danois «Fox», son concurrent hollandais «Popeye» et ses deux moteurs de 12 cylindres qui développent 7 000 chevaux. La Haute-Normandie est un pays de cocagne pour le tracteur pulling. Rappelons-en l'idée maîtresse. Il s'agit de tirer sur 100 mètres une étrange charrue, car, sans être très versé dans