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Libération
Interview

«Les gens veulent envoyer ce qu'ils ont vu». Entretien avec le directeur des cartes postales Yvon.

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publié le 24 juillet 1999 à 0h02

Pour Guy Draeger, directeur général des cartes postales Yvon, les

vacanciers fuient l'originalité et l'innovation en matière d'image, afin de transmettre des messages clairs et positifs. Entretien.

Qu'est-ce qu'une bonne carte postale de plage?

Une belle image ne suffit pas. Une carte doit transmettre un message. En Bretagne, à 6 heures du soir, on a une lumière extraordinaire: des bateaux sur la mer, des maisons blanches, des hortensias. C'est ce genre d'instant qu'il faut savoir capter, quitte à utiliser des filtres à la prise de vue. Quels sont vos best-sellers?

Il y en a plusieurs. La vue générale où on peut mettre des croix: là, je vais à la plage, et là, c'est ma maison. La carte multiple où on voit une belle plage, un dolmen, une crêpe et une planche à voile. Ou bien un verre de pastis, un joueur de boules et le clocher de Saint-Tropez. Quand les gens ont vingt cartes à écrire, ce côté «typique» les aide à démarrer. ça peut aussi être des enfants qui jouent dans le sable («Les petits s'éclatent») ou un couple qui marche le long de l'eau («On est tous les deux»). Il vaut mieux montrer une plage déserte ou bondée?

Si vous montrez une plage vide, comme les gens disent la rêver, vous ne vendrez pas une carte. Les gens affirment préférer la solitude, mais ce n'est pas vrai. Ils aiment qu'il y ait du monde. Sinon, on va leur dire: «Tu t'amuses dans ce trou perdu?» Ils veulent pouvoir être rassurés sur leur choix en montrant que c'est un endroit fréquentable. Quelles innovatio