Avec les arbres comme avec les éléphants ou les rubis, la grosseur
ne fait pas toute la beauté mais elle y contribue grandement. Bien sûr, les arbres parisiens restent loin des champions du monde, séquoia (hauteur) ou baobab (largeur). La capitale n'en compte pas moins quelques mastars remarquables. Le plus touchant de ces costauds pousse dans l'hippodrome de Longchamp et rien ne le signale à l'attention que l'énormité burinée de son tronc. Il est facile à trouver: il pousse contre le mur de l'ancien bâtiment des paris, en style néo-normand, à gauche de la tribune gauche, sur la ligne d'arrivée. Ce Ptérocarya fraxinifolia cet arbre assez commun se reconnaît facilement aux inflorescences en forme de tresses claires qui égayent des rameaux serrés au vert brillant a été planté en 1867. Bien développé (il culmine à 33 mètres), il affiche un tronc de 6,80 mètres de circonférence. Est-il vraiment le plus gros de Paris? Certains lui préfèrent le platane (Platanus x acerifolia) du parc Monceau (7,05 mètres de tour de tronc). Faute de s'être muni d'un centimètre, on ne tranchera pas. Le tronc du ptérocarya est incontestablement plus spectaculaire, mais les branches puissantes et expressionnistes qui se dégagent de celui du platane en font de toute façon l'arbre le plus époustouflant des jardins parisiens...
Le concours de hauteur est sujet lui aussi à conjecture. Une responsable du service des plantations signale un platane hybride du parc de Bagatelle, planté en 1847, et qui mo