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EMPLOI. A voir, à lire...

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publié le 13 septembre 1999 à 0h30

Fictions

Bourreaux, victimes, persécutions, les ingrédients du harcèlement font d'excellents ressorts dramatiques pour thrillers. Oppression.

Au cinéma, on se souvient de l'atmosphère oppressante du film de Pierre Granier-Deferre, Une étrange affaire (1981), où Michel Piccoli, patron charismatique, s'immisce dans la vie de son employé, Gérard Lanvin, et le vampirise consciencieusement. Quand Lanvin se libère enfin de l'emprise de Piccoli, en l'étouffant à son tour, c'est pour de bon. Destruction.

Plus récemment, dans le film de Barry Levinson Harcèlement (1994), Michael Douglas subit l'acharnement de sa chef, Demi Moore, qui utilise le sexe pour détruire sa proie. Tortures.

L'année suivante, George Huang confie à un personnage de producteur véreux toute la panoplie de tortures mentales pour écrabouiller ses employés dans Swimming with Sharks. Diabolique.

A la télé, la palme du collègue le plus immonde revient à John Profit, héros de la série éponyme, manipulateur diabolique prêt à tout pour réussir. Dans De gré ou de force, un téléfilm diffusé sur France 2 en mars et inspiré par des témoignages, un «nettoyeur» payé par la direction ne recule devant rien pour pousser à la démission les employés indésirables. Placard, humiliations, menaces, «quantité de gens se sont reconnus dans les personnages», assure Dominique Antoine, la productrice. Ce téléfilm a fait un carton le soir de sa diffusion, en prime time.

Essais Trois essais, publiés à quelques années d'intervalles.

Le pionnier