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EMPLOI. Jean-Marc, 24 ans, a collectionné jobs et galères. Le travail a pris le pas sur ses études. «Essayez de faire un TD en ramassant les poubelles chez McDo!»

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publié le 18 octobre 1999 à 1h13

A 24 ans, Jean-Marc a connu les galères des jobs d'étudiant.

Aujourd'hui, après avoir raté le concours d'instit, il a obtenu un travail de surveillant dans un collège parisien. «Je travaille depuis que je suis à la fac, raconte-t-il. En lettres, je pensais avoir un peu de temps et j'avais besoin d'argent. J'ai dû surtout faire une croix sur mes études.» Premier boulot, un contrat à temps partiel dans un fast-food. «Un travail très physique, toujours dans les odeurs de frite, pour un demi-Smic. J'ai tenu trois mois.» Pendant lesquels il ne bosse pas ses TD: «J'avais choisi de faire la fermeture. On est un peu plus tranquille, mais crevé.» Le fast-food oublié, Jean-Marc décide de se consacrer à son Deug. «Financièrement, ça n'étais pas l'idéal, et j'ai horreur d'aller pleurer chez mes parents pour payer l'électricité. Mais j'ai eu mon année.» A la rentrée suivante, il décide de mener de front études et travail. «J'ai fait un peu de tout, garder des mômes, faire des courses. J'ai rendu des services à des connaissances.» Des jobs moins bien payés, mais moins contraignants. «Quand on fait du baby-sitting, on peut réviser quand les petits dorment. Essayez de faire un TD en ramassant les poubelles chez McDo!» Pourtant Jean-Marc ne se satisfait pas de cette solution: «Je devais travailler, j'avais envie d'avoir un peu plus que le minimum vital. Alors j'ai recommencé le travail de nuit.» Destination les grands magasins. «J'étais payé correctement, mais j'ai oublié petit à petit que