Un cabinet de consultants en ressources humaines vient de faire la
trouvaille du siècle: non seulement l'exploitation sans merci du «capital humain» est difficile à vivre pour les salariés, mais elle est contre productive" pour l'actionnaire. C'est ce que «révèle» une étude anglo-américaine, selon laquelle une bonne gestion du capital humain améliorerait de manière spectaculaire les profits boursiers. Le cabinet Watson Wyatt a réalisé cette enquête auprès de 400 entreprises américaines cotées en bourse. Les auteurs n'y vont pas par quatre chemins: «des améliorations significatives dans le management du capital humain peuvent accroître de 30% la capitalisation boursière des entreprises». Plus audacieux encore: sur une période de cinq ans, le retour pour l'actionnaire serait «deux fois plus important pour une société avec un indice de capital humain élevé par rapport à une organisation obtenant un indice de capital humain faible». Traduction de cette logorrhée d'experts: si capital et travail voulaient bien se donner la main, les actionnaires seraient rudement contents.
Pour mettre au jour ces résultats, des universitaires et autres directeurs de ressources humaines ont défini quatre paramètres censés mesurer la prise en compte du capital humain par les entreprises et son incidence sur les résultats en bourse: «qualité des recrutements», «transparence des responsabilités et des rétributions», «caractère évolutif et collégial de l'environnement de travail» et «intégrité de la com