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EMPLOI : Combien tu m'achètes ? La mobilité, une idée qui fait son chemin. 33% des cadres veulent changer d'entreprise. 11% l'ont fait en 1998.

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publié le 8 novembre 1999 à 1h44

Ça bouge sur le marché de l'emploi et ça cogite dans les

entreprises. Les cadres ont flairé l'appel d'air suscité par le retour de la croissance. A l'affût, ils sont de plus en plus nombreux à envisager de quitter leur employeur et, surtout, à sauter le pas: 11% des cadres ont changé d'entreprise en 1998, un sur 10 donc, deux fois plus qu'en 1997. Du jamais-vu depuis le début de la décennie. La mobilité dite externe atteint son «niveau record depuis 1992», commente dans sa dernière enquête (1) l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) pour qui «ces chiffres sont un bon indicateur de la situation de l'emploi». Il faut dire que 1998 a été un fameux cru, marqué par une nette reprise des embauches dans les services comme dans l'industrie: au total 160 000 cadres ont été recrutés dans le privé (+ 25%).

Tous dans la course. De quoi expliquer en partie cette mobilité retrouvée qui ­ et c'est une autre nouveauté ­ concerne presque toutes les catégories de cadres: les jeunes comme les plus de 50 ans, qu'ils travaillent dans la production industrielle, sur les chantiers, dans les départements études et développement, les services commerciaux ou informatiques. Même si jeunes et informaticiens, connus pour avoir la bougeotte, profitent le plus de l'embellie. «Changer tous les deux-trois ans d'employeurs, avant de se stabiliser, a toujours été de bon ton chez les informaticiens. Cela explique leur turn-over important de 18%. Mais l'an dernier, le marché a été particulièrement porteur: