Menu
Libération
Interview

Bernard Raquin, coach.

Article réservé aux abonnés
EMPLOI : Le rire en boîte. Le «rôle fédérateur» du ludique.
par Delphine GONZALBO
publié le 15 novembre 1999 à 1h56
(mis à jour le 15 novembre 1999 à 1h56)

Formateur et coach en entreprises ,Bernard Raquin est aussi un spécialiste de l'humour et du rire.

Depuis quand les entreprises se servent-elles de l'humour pour communiquer ?

C'est une idée relativement neuve en France, où le sérieux et le solennel sont le mode de communication par excellence dans les univers de travail. Depuis une dizaine d'années, l'humour entre dans certaines entreprises, les plus en pointe et les plus internationalisées. La concurrence et les changements internes fréquents les poussent à trouver de nouveaux moyens pour faire passer des messages. Le ludique en est un.

Et puis le rire est à la mode, à la télé, à la radio. Les entreprises, sous influence, y viennent aussi. A l'étranger, le phénomène est plus ancien. Ce sont les Américains qui ont lancé les clowns d'entreprise. Après une négociation difficile, ils se déguisent, se maquillent, utilisent ballons et confettis pour une véritable fête institutionnalisée.

Qu'apporte l'humour aux entreprises ?

Les entreprises ont besoin d'une catharsis collective. Dans les périodes de tension notamment, il faut entretenir l'esprit de groupe, de solidarité. L'humour permet de maintenir le lien. Il joue un rôle fédérateur. Rire ensemble est une expérience émotionnelle intense, qui rapproche les esprits.

L'humour permet aussi de dédramatiser, de relativiser. Les entreprises l'utilisent beaucoup pour accompagner des changements importants, fusions, etc. L'inconnu crée forcément des angois