Menu
Libération

EMPLOI : Conflit de congés en Italie. Electrolux offre à ses travailleurs immigrés de cumuler les vacances. Les communistes crient à la discrimination.

Article réservé aux abonnés
publié le 15 novembre 1999 à 1h56

En France lorsque l'on parle de discrimination raciale, on pense à

l'encontre des immigrés, voilà qu'en Italie les communistes orthodoxes de Refondation accusent une entreprise de faire de la discrimination à l'envers" bref de privilégier ses travailleurs immigrés. L'entreprise au centre de la polémique, c'est Electrolux-Zanussi située à Susegana, dans la très prospère région de Trévise. La direction et les organisations syndicales de l'usine ont en effet signé le mois dernier un accord inédit concernant les prises de congés du personnel d'origine étrangère. Il prévoit que tout travailleur immigré puisse cumuler ses congés et prendre d'un coup jusqu'à cinquante jours de repos pour rentrer au pays. Cette possibilité de grandes vacances serait utilisable une fois tous les trois ans, uniquement en période de faible activité économique. Et pas pour tout le monde en même temps: ne pourraient partir que vingt personnes dans la même période. 350 sur 12000. Pour l'ensemble du groupe Electrolux-Zanussi en Italie, la mesure est marginale, presque symbolique, puisqu'elle ne concerne que 350 personnes sur un total de 12 000 employés. Mais dans l'usine de Susegana, la main d'oeuvre immigrée représente 13% du personnel. D'où la levée de boucliers de Refondation communiste, dans une région du nord-est qui cède souvent aux appels xénophobes du mouvement autonomiste de la Ligue du Nord. «Un droit est valable pour tous ou bien ce n'est pas un droit» a fait savoir Paola Morandin l'une des dir