Elles ont du cran, les petites mains d'Amazon.com. Dissimulées
derrière les pages web du célèbre libraire-disquaire en ligne, elles ne font d'ordinaire jamais parler d'elles. Sauf qu'elles en ont marre de leurs conditions de travail. Et ont choisi le Web pour les dénoncer. Pas sur le site de l'entreprise bien sûr, mais sur celui de WashTech (pour Washington Alliance of Technology Workers) (1). Celui-ci se veut un porte-parole de la main-d'oeuvre dans l'informatique. Pas vraiment un syndicat, le secteur en est culturellement assez éloigné. Mais une sorte de vaste association d'employés. C'est tout l'intérêt de ces nouvelles formes d'organisations, prendre des allures de laboratoire expérimental. Les jeunes salariés du secteur ont une revendication commune: prendre part aux décisions de leur employeur, s'asseoir à sa table. Et s'estiment d'autant plus fondés à le faire qu'ils possèdent souvent des stock-options. Actionnaires de leur entreprise et donc un peu propriétaires de la maison. Depuis quelques mois, la contestation s'organise dans la high-tech (Libération du 22/11). Tout n'est pas rose dans les start-up, les revendications se multiplient. Les commerciaux d'Amazon.com sont de la partie. Leur profil est assez emblématique d'une nouvelle génération de salariés qui choisissent leur outil de travail, l'informatique, pour faire connaître leur existence. Sur le Web, les salariés d'Amazon.com publient les résultats d'une étude de satisfaction qu'ils ont menée dans leurs rang