Macao, envoyée spéciale.
Il faut, pour mieux percevoir les subtilités de Macao, se promener à pied. Démarrez sur la place du Leal Senado, au coeur de la vieille ville. Puis traversez la place et entrez à droite, dans la vieille pharmacie chinoise, pleine de bocaux aux potions et senteurs bizarres. Puis, en face, visitez la pâtisserie. La grande spécialité de Macao est la «tarte à l'oeuf»: sur un fond de pâte feuilletée légère et croquante repose une petite crème jaune. Les amateurs de plus grande étrangeté pourront demander au vieux Chinois, propriétaire d'une cuve d'huile voisine, de faire frire une brochette de tofu puant (fromage de soja). N'ayez pas peur de croquer: l'odeur est bien plus forte que le goût. Au fond de la place, prenez la rue San Domingos et arrêtez-vous au n° 18, dans la librairie portugaise: on y trouve un choix d'ouvrages en portugais, mais aussi en anglais et en français, et de nombreux albums de vieilles photos. En sortant, à gauche, montez vers Largo da Sé, la place de la cathédrale et du vieux théâtre, l'une des dernières à avoir été préservée intégralement dans la vieille architecture portugaise.
Enfoncez-vous ensuite dans le quartier chinois. Là, une succession de magasins de vêtements, de boutiques hi-fi puis d'antiquaires (très chers) vous conduira aux ruines de l'église Saint-Paul, achevée en 1638 sous les ordres d'un architecte italien mais détruite en 1835 par un incendie. Il n'en reste que la façade. A l'heure du déjeuner, il faut aller sur