La grande foire à la prime d'astreinte pour le 31 décembre est en
train de clôturer. Cette année, bogue oblige, certains salariés vont pouvoir s'offrir d'agréables vacances contre un réveillon du millénaire passé au bureau. Les informaticiens sont souvent cités en exemple, dans cette course à la meilleure prime. «J'ai accepté de travailler la nuit de la Saint-Sylvestre pour une grande banque, explique Stéphane, jeune informaticien dans une société de services. Avec les 4 000 francs que je vais gagner en une nuit, je vais pouvoir aller tranquillement au ski, après les vacances scolaires.» Une philosophie surtout adoptée par les jeunes, employés dans de privé. TotalFina, Axa, la Société générale et d'autres grandes entreprises n'hésitent pas à mettre la main au portefeuille pour s'assurer que tout marchera une fois le bogue passé: 4 000, 5 000 francs en moyenne pour un permanencier de base, parfois plus si l'expertise le justifie ou le réquisitionné l'exige. Car la surenchère pousse certains ingénieurs en informatique à négocier des primes encore plus avantageuses que celles offertes par les employeurs. «J'ai demandé à mon employeur des jours de récupération en plus de ma prime de 1 500 francs, explique Sophie, informaticienne spécialiste des réseaux. Je les ai obtenus sans aucun problème.» Le tout est d'avoir une qualification très utile en temps de bogue, mais pas uniquement. Bon nombre de professions travaillent la nuit du 31. Et pour ce réveillon-ci, les enchères sont monté