«Chef, je n'ai finalement pas retenu votre solution, j'ai préféré
appliquer la mienne». On imagine assez mal aujourd'hui ce genre de dialogue entre un responsable et son subordonné, sauf dans quelques entreprises atypiques, des start up entre autres. Partout ailleurs, le chef a toujours raison, il est au demeurant payé pour ça. «Plus pour longtemps», pronostiquent les consultants et autres spécialistes du management. «Dans les années à venir, les rapports entre employés et employeurs vont devenir plus paritaires, explique Vincent Lenhardt, fondateur du cabinet Transformance. Après tout, l'emploi à vie n'existera plus. Demain, les gens vendront leur «employabilité» et de manière éphémère. Ils se comporteront eux-même comme des entrepreneurs et plus comme des salariés soumis. Les employeurs devront apprendre à les gérer autrement. Il y va de la survie de l'entreprise également. Dans un contexte de mondialisation et de complexification, une personne seule ne détiendra pas les solutions». Le chef n'aura plus un rôle de chef mais de coach, d'animateur d'équipe. «Le manager de demain sera un "homme-ressources. Un accompagnateur en quelque sorte, un facilitateur soucieux de responsabiliser, d'autonomiser ses troupes, d'oeuvrer au développement de leurs compétences, bref de donner du talent aux autres et de les faire travailler ensemble». Il ne se définira plus comme le plus compétent d'entre tous, il ne sera même pas forcement le mieux payé puisqu'il aura à gérer des équipes d'expe