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Libération

Net économie. FranceMP3. Six heures dans la vie du «château de cartes».

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publié le 14 janvier 2000 à 21h57

Lundi 3 janvier, un après-midi comme un autre: les employés tapotent

sur leurs claviers, s'échangent des informations. Eric Legent va d'une réunion l'autre.

16 h 30: le patron du site et Hugues, responsable technique, terminent une conférence téléphonique. Ils veulent diffuser, depuis le site, des horaires de concert. Dialogue ultrapointu: «On attaque directement sur la base Oracle», «On crée un DNS qui pointe dessus»" 17 heures: «Hugues, tu vas accueillir ton candidat?» En compagnie de son responsable technique, le patron s'apprête à recevoir un jeune ingénieur de Vannes (Morbihan) candidat à un poste d'informaticien. Eric Legent parle en premier. Il se lance dans un laïus enthousiaste sur son entreprise. C'est l'employeur qui vante ses mérites avant l'employé, il lui expose le plan d'attribution des stock-options. Puis, «si on a sauté sur ton CV, c'est pour ta disponibilité, ta formation, ton expérience».

Le candidat, 22 ans, raconte à son tour son expérience. Il a démissionné du groupement informatique du Crédit agricole de Bretagne parce qu'on lui refusait une augmentation de salaire. Il se dit intéressé par l'Internet, par son évolution rapide. «Oui, mais le corollaire, c'est qu'il faut travailler beaucoup, entre 70 et 80 heures par semaine. Très vite et très bien. Quel effet ça te fait de quitter l'administration?» Le candidat: «A partir du moment où le travail est intéressant, ça ne pose plus trop de problèmes.» Conclusion de l'entretien: «Après un mois, qu'est-ce qui fe