De l'influence des cages d'escalier dans le développement des
start-up. A première vue, la relation n'est pas évidente; le destin de l'immeuble du 18, rue du Faubourg-du-Temple à Paris doit pourtant beaucoup à ses marches, à ses paliers et à son monte-charge. On y croisait les investisseurs qui venaient chez l'un, chez l'autre. «Tiens, qu'est-ce que tu fais là?» Et c'est comme ça, raconte Laurent Edel, que la mayonnaise a commencé à prendre; la mayonnaise de la petite communauté de start-up qui ont investi peu à peu l'immeuble que ses nouveaux locataires ont appelé «RepublicAlley». Laurent Edel est le petit fils de la propriétaire de l'immeuble et lui-même créateur d'une start-up. Naturellement, il a installé sa société, Netshow, dans ce lieu. Quand il a emménagé, il y en avait déjà une qui n'arrêtait pas de s'extasier sur l'environnement un peu branchouille du lieu et particulièrement sur le «monte-charge» qui descendait au Gibus, la boîte de nuit du rez-de-chaussée. Puis sont arrivées d'autres start-up. En septembre, elles étaient cinq. Aujourd'hui, elles sont onze qui emploient une centaine de personnes et ont levé une centaine de millions de francs au total. Tous les mois, une petite soirée est organisée où ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion de se croiser dans les escaliers se présentent. On boit un coup. Le cognac tonic a été désigné boisson «fétiche» de RepublicAlley. Et, dans ce quartier parisien proche du canal Saint-Martin, on fréquente les mêmes bistrots. «Au